NALSCUE 0,9 mg-0,1ml solution pour pulvérisation nasale en récipient unidose, boîte de 4 récipients unidoses de 0,10 mL
Retiré du marché le : 09/01/2018
Dernière révision : 27/07/2016
Taux de TVA : 0%
Laboratoire exploitant : INDIVIOR France
NALSCUE 0,9 mg/0,1ml solution pour pulvérisation nasale en récipient unidose est indiqué chez l'adulte et l'enfant dans le traitement d'urgence des surdosages aux opioïdes, connus ou suspectés, se manifestant par une dépression respiratoire et dans l'attente d'une prise en charge par une structure d'urgence.
L'utilisation de NALSCUE 0,9 mg/0,1ml solution pour pulvérisation nasale en récipient unidose ne se substitue pas aux soins d'urgence dispensés par une structure médicale.
• Hypersensibilité au chlorhydrate de naloxone ou à l'un des excipients du médicament (voir rubrique Composition).
• En raison de la présence d'alcool benzylique, ce médicament est contre-indiqué chez les prématurés et les nouveau-nés à terme.
Durée d'action
La durée d'action de la plupart des opioïdes est en général plus longue que celle du chlorhydrate de naloxone ce qui conduit à un risque probable de résurgence de la dépression respiratoire même après une première amélioration des symptômes. C'est pourquoi il est très important d'appeler immédiatement les structures d'urgence avant d'avoir administré la première dose de NALSCUE, de garder le patient sous surveillance continue et d'administrer une nouvelle dose de NALSCUE si nécessaire.
Efficacité limitée en cas de surdosage d'agonistes partiels ou d'agonistes-antagonistes mixtes ayant une forte affinité aux récepteurs opiacés
Le traitement des dépressions respiratoires dues à un surdosage d'agonistes partiels ou d'agonistes- antagonistes ayant une forte affinité aux récepteurs opioïdes, telle que la buprénorphine, peut être incomplet. Des doses importantes de naloxone peuvent être requises car la buprénorphine possède une longue durée d'action en raison d'une vitesse lente de liaison et de dissociation avec les récepteurs opioïdes.
Précipitation du syndrome de sevrage aux opioïdes
L'utilisation de NALSCUE chez les sujets ayant consommé un opioïde peut précipiter l'apparition d'un syndrome de sevrage important caractérisé par les signes et symptômes suivants : courbatures, diarrhées, tachycardie, fièvre, écoulement nasal, éternuements, pilo-érection, transpiration, bâillements, nausées ou vomissements, nervosité, agitation ou irritabilité, frissons ou tremblements, crampes abdominales, fatigue et augmentation de la tension artérielle. Ce risque ne doit en aucun cas remettre en question l'administration de NALSCUE ou nécessiter une adaptation posologique.
Effets cardiovasculaires
En post-opératoire, la levée brutale par la naloxone de la dépression due aux opioïdes peut entraîner des nausées, des vomissements, des sueurs, des tremblements, une tachycardie, une hypotension, une hypertension, des convulsions, une tachycardie et une fibrillation ventriculaires, un oedème pulmonaire et un arrêt cardiaque. Un décès, un coma, et une encéphalopathie ont été rapportées comme séquelles de ces événements. Ces événements ont principalement été rapportés chez des patients ayant des antécédents cardiovasculaires ou recevant des médicaments ayant des effets indésirables cardiovasculaires potentiels. En conséquence, ces patients doivent faire l'objet d'une surveillance médicale appropriée.
Population pédiatrique
Tout comme l'adulte, l'enfant à qui est administrée la naloxone, doit être étroitement surveillé pendant au moins 24 heures dans la mesure où une rechute est possible après métabolisation de la naloxone.
L'administration de naloxone chez un enfant ayant consommé un opioïde peut entrainer la levée brutale et complète des effets morphiniques précipitant ainsi un syndrome de sevrage important.
Ce médicament contient 0,5 mg/0,1 ml d'alcool benzylique. Il peut provoquer des réactions toxiques et des réactions de type anaphylactoïde chez les nourrissons et les enfants jusqu'à 3 ans.
Le tableau 1 résume les effets indésirables rapportés à partir de deux études cliniques impliquant l'administration intranasale.
Dans les deux études cliniques, la dysgueusie est l'effet indésirable le plus couramment signalé chez les sujets qui ont reçu une administration intranasale de naloxone.
La fréquence des effets indésirables rapportés listés ci-dessous est définie selon la convention suivante: Très fréquent (≥1 / 10), fréquent (≥1 / 100 à <1/10).
Tableau 1 : effets indésirables liés au traitement et rapportés lors des essais cliniques de naloxone intranasale
Classes de système d'organes | Très fréquent | Fréquent |
Affections du système | Dysgeusie | Céphalées |
nerveux |
| Paresthésie |
|
| Parosmie |
Affections respiratoires, |
| Congestion nasale |
thoraciques et médiastinales |
| Hypersécrétion du sinus paranasal |
La levée brutale des effets morphiniques chez les sujets ayant consommé un opioïde peut précipiter l'apparition d'un syndrome de sevrage important caractérisé par les signes et symptômes suivants : courbatures, fièvre, transpiration, écoulement nasal, éternuements, pilo-érection, bâillements, fatigue, frissons ou tremblements, agitation ou irritabilité, diarrhées, nausées ou vomissements, crampes abdominales, augmentation de la tension artérielle, tachycardie.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés après la commercialisation de naloxone, solution injectable :
Affections du système nerveux
Fréquent : Céphalées
Rare : Crises convulsives
Affections cardiaques
Peu fréquent : Tachycardie
Rare : Arythmie cardiaque
Affections vasculaires
Rare : Hypotension, Hypertension
Les effets indésirables cardiovasculaires ont le plus fréquemment été rapportés lors d'une utilisation postopératoire chez des patients avec des antécédents d'affections cardiovasculaires ou lors de traitement concomitant avec des médicaments ayant des effets indésirables cardiovasculaires similaires.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très rare : Œdème pulmonaire
Affections gastro-intestinales
Fréquent : Nausées, vomissements
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Peu fréquent : Syndrome de sevrage aux opiacés
Rare : hyperventilation due à une réversion rapide de l'effet des opiacés
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté à l'aide de la fiche de déclaration des effets indésirables disponible dans le Protocole d'utilisation thérapeutique et de recueil d'informations (voir Annexe D du PUT).
INFORMER les personnes de son entourage de l’existence de ce médicament.
TOUJOURS AVOIR NALSCUE SUR SOI pour pouvoir l’utiliser en cas d’urgence.
UTILISER le produit dès les premiers signes ou symptômes d’un surdosage :
- somnolence inhabituelle, impossibilité de se réveiller même si quelqu’un crie ou frotte vigoureusement la poitrine,
- respiration très lente ou superficielle ou arrêtée,
- pupille très petite (en tête d’épingles).
Les secours doivent être systématiquement contactés en composant le 15 ou le 112 avant d’administrer le médicament et le patient surveillé jusqu’à l’arrivée des secours.
NE PAS conduire de véhicules ou utiliser des machines et ne pas entreprendre d’activités demandant une attention particulière ou une aptitude physique spécifique.
Grossesse
Chez l'Animal, le résultat des études avec le chlorhydrate de naloxone n'a pas mis en évidence d'effet tératogène.
Dans l'espèce humaine, la naloxone passe le placenta. Par conséquent, par mesure de précaution, la naloxone ne sera administrée aux femmes enceintes qu'en cas de nécessité absolue.
Chez une femme enceinte dépendante aux opioïdes, l'administration de naloxone peut précipiter un syndrome de sevrage chez le foetus ou le nouveau-né. Par conséquent, en cas de traitement pendant la grossesse dans ce contexte maternel, le foetus ou le nouveau-né devra être surveillé.
Allaitement
En l'absence de données sur l'excrétion du chlorhydrate de naloxone dans le lait maternel, l'allaitement devrait être interrompu pour une période de temps approprié après administration de NALSCUE chez la femme qui allaite.
+ Analgésiques morphiniques de palier II et III
Diminution de l'effet antalgique
Posologie
La première dose correspond à l'administration de 2 pulvérisations (un pulvérisateur par narine).
Si l'état du patient ne s'améliore pas, une deuxième dose, correspondant à 2 autres pulvérisations (un pulvérisateur par narine), doit être administrée 3 à 5 minutes après la première dose.
Une dose de NALSCUE à administrer correspond à 1,8 mg de chlorhydrate de naloxone.
Un pulvérisateur délivre 0,9 mg de chlorhydrate de naloxone contenu dans 0,1 ml. Chaque pulvérisateur doit être utilisé pour une seule narine et ne peut délivrer qu'une seule pulvérisation.
Une boîte contient 4 pulvérisateurs, soit 2 doses.
Population pédiatrique
En raison de la présence d'alcool benzylique, ce médicament est contre-indiqué chez les prématurés et les nouveau-nés à terme.
Mode d'administration
Administration par voie nasale uniquement.
Un pulvérisateur ne peut délivrer qu'une seule pulvérisation.
Les instructions suivantes doivent être fournies au patient et à son entourage dès la prescription et/ou la dispensation de NALSCUE :
• Prévenir immédiatement et systématiquement les structures d'urgence (appeler le 15 ou le 112).
• Allonger le patient sur le dos.
• Administrer 2 pulvérisateurs, un pulvérisateur par narine.
• Noter l'heure d'administration de NALSCUE.
• Rester auprès du patient, surveiller son état d'éveil et sa fréquence respiratoire : le patient doit être capable de respirer sans aide à une fréquence de 10 à 12 inspirations par minute.
• Si la fréquence respiratoire ou l'état d'éveil du patient ne s'améliore pas au bout de 3-5 minutes après l'administration de NALSCUE, ou si après une légère amélioration, la fréquence respiratoire ou l'état du patient se dégrade, répéter l'administration de 2 nouvelles pulvérisations (un pulvérisateur par narine).
• Installer le patient en position latérale de sécurité, c'est-à-dire légèrement sur le côté.
• Attendez l'arrivée des secours et leur remettre les pulvérisateurs usagés.
• La demi-vie d'élimination de la naloxone étant courte, les symptômes d'un surdosage aux opioïdes peuvent réapparaitre à distance d'une première amélioration. Dans tous les cas, une surveillance du patient de plusieurs heures en milieu hospitalier est nécessaire.
Il est important que le patient ayant une dispensation de NALSCUE informe les personnes de son entourage de l'existence de ce médicament chez lui ou sur lui et leur présente la notice d'instruction explicitant ses modalités d'administration.
Durée de conservation :
30 mois
Précautions particulières de conservation :
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A conserver dans l'emballage d'origine.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
Un surdosage de naloxone entraîne la levée brutale de la dépression due aux opioïdes et précipite l'apparition d'un syndrome de sevrage important (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Classe pharmacothérapeutique : ANTIDOTE, code ATC : V03AB15
La naloxone est un antagoniste pur et spécifique des récepteurs opioïdes qui bloque les effets des morphinomimétiques par compétition pour les mêmes sites de liaison du récepteur.
Lorsque la naloxone est administrée chez un sujet ayant reçu un morphinomimétique, elle inhibe ses effets tels que la dépression respiratoire, la sédation, l'analgésie et l'hypotension. En revanche, administrée chez un patient non exposé aux opioïdes, elle est dépourvue de propriétés pharmacologiques.
Elle est sans effet sur la dépression respiratoire d'origine non opioïde.
La durée d'action dépend de l'opioïde responsable du surdosage ainsi que de la dose, de la voie d'administration et de l'intervalle séparant 2 administrations de chlorhydrate de naloxone.
D'après deux études de pharmacocinétique conduites chez des volontaires sains, la biodisponibilité de la naloxone administrée avec le pulvérisateur NALSCUE par voie nasale est approximativement de 37 %. Dans une étude incluant 36 volontaires sains, après administration nasale d'une dose de 1,8 mg de chlorhydrate de naloxone, le Tmax médian de naloxone est atteint en 20 minutes (variant de 15 à 45 minutes), avec un Cmax moyen de 1,78 ng/mL (± 0,97). La demi-vie plasmatique moyenne de la naloxone chez les sujets sains est de 1,39 heure (± 0.33). Dans la même étude, après administration d'une dose de 0,4 mg de naloxone par voie intramusculaire, le Tmax médian était atteint en 10 minutes (variant de 5 minutes à une heure), avec une moyenne de Cmax de 1,05 ng/mL (± 0,35). La moyenne de la demi-vie plasmatique était de 1,34 heure (± 0,24).
Distribution
La naloxone est distribuée rapidement dans l'organisme et traverse facilement la barrière placentaire. La naloxone se lie relativement faiblement aux protéines plasmatiques, principalement à l'albumine. Le passage de la naloxone dans le lait maternel n'est pas connu.
Métabolisme
Le chlorhydrate de naloxone est métabolisé au niveau du foie, la principale voie de métabolisation est la glucurono-conjugaison avec comme principal métabolite le naloxone-3-glucuronide.
Elimination
La moyenne de la demi-vie plasmatique suivant l'administration intranasale de 1,8 mg de NASLCUE® chez l'adulte sain est de 1,39 heure (± 0,33).
25 à 40% de la naloxone est éliminée par voie urinaire dans les 6 heures, 50% en 24 heures et 60 à 70% en 72 heures.
Les patients qui reçoivent de la naloxone pour traiter les effets des opioïdes doivent être avertis de ne pas conduire d'automobiles ou de machines et de ne pas entreprendre d'activités demandant une attention particulière ou une aptitude physique spécifique.
Carcinogénicité
Les études à long terme chez l'Animal pour évaluer le risque carcinogène de la naloxone n'ont pas été menées.
Mutagénicité
Le test de mutagenèse (AMES) ainsi que le test d'aberrations chromosomiques sur lymphocytes humains ont donné des résultats faiblement positifs avec la naloxone. Le test in vitro de mutation génique V79- HGPRT sur les cellules de hamster chinois et le test in vivo d'aberrations chromosomiques de la moelle osseuse chez le Rat ont donné des résultats négatifs.
Altération de la fertilité
Les études destinées à évaluer les effets sur la fonction de reproduction n'ont révélé aucune altération de la fertilité chez les rats mâles et femelles et n'ont pas montré d'effet tératogène chez les rats, ni chez les souris.
Chaque pulvérisateur de NALSCUE ne peut être utilisé qu'une seule fois.
Le piston reste enfoncé après usage indiquant que le pulvérisateur a été utilisé.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé selon la réglementation nationale.
Le médicament utilisé doit être remis aux services d'urgence prenant en charge le patient.
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants
Médicament soumis à prescription médicale facultative.
Solution transparente, incolore à légèrement jaune.
Boîte contenant quatre récipients unidoses (pulvérisateurs) de 0,1 mL en flacon verre avec embout nasal en polypropylène.